Tout le monde n’a pas le même confort pour se « confiner ». Certains sont logés dans 10 m2, d’autres ont des hectares. Comment s’y préparer pour 6 semaines ?
Le confinement est un mode de défense contre l’attaque, ici du virus. C’est une protection de notre vie. S’il est fait de façon extrême, cela peut être une grave altération psychologique, parce que nous, mammifères humains, on ne peut pas vivre sans les autres. On a besoin d’un autre pour se sentir nous même, on a besoin d’être stimulé par la rencontre, le désaccord ou l’amour. Et si nous ne sommes pas stimulé, notre cerveau s’éteint, nous ne contrôlons plus nos émotions et il y a un risque d’angoisse. Par exemple, quand les prisonniers sont enfermés trop longtemps, ou dans les sous-marins quand le confinement dure trop longtemps, on voit apparaître des hallucinations chez des personnes pourtant équilibrées.
Mais bien sûr, nous n’en sommes pas là, et donc ne soyons pas dans la peur ! Dans la société actuelle, nous sommes au contraire continuellement en reliance, par toutes les technologies comme téléphone, ordinateur, télévision. Et en ce moment, beaucoup organise des concerts en ligne, des training sportif en ligne… Et nous avons la possibilité d’une sortie tous les jours pour des exercices physiques.
Pour ceux qui vivent en famille, c’est le moyen de se retrouver, de retrouver enfin du temps ensemble. Pour ceux qui vivent seuls, dans un petit espace, qui ne travaillent plus, il faut quand même s’y préparer, et ne pas tomber dans l’excès de la connexion aux « machines qui relient ». Profitons de ce moment pour ne pas reproduire l’activité permanente que nous vivons habituellement et en profiter pour nous connecter à notre créativité, écouter notre richesse intérieure, faire un point sur notre vie, ranger. On peut revenir à des activités plus calme comme la lecture qui permet d’être moins passif que les écrans, poésie, littérature. La musique nous permet de nous évader, nous amène soit à des connections spirituelles ou à la danse.
La méditation jouent un grand rôle pour revenir à l’essentiel. Beaucoup d’adeptes se retirent plusieurs semaines pour la pratiquer, donc vous pouvez en profiter également.
Rester en lien avec les autres en se préoccupant des besoins de son entourage proche, de ses voisins, d’ouvrir son coeur à ceux qui ont besoin en ce moment. Cette situation appelle à la solidarité.
Petit Rappel : Les trois grands tranquillisants de base sont :
- l’action : jogging, vélo, marche, gym, faire le jardin…
- l’attachement : du moment où quelqu’un d’autre nous sécurise, on peut affronter le réel et on peut affronter ce virus qui nous agresse
- la création d’un monde de réflexion, à la fois en soi et en interaction avec les autres (écrire, lire, parler, communiquer, échanger ses idées avec les autres. Privilégier plutôt les anciens modes de communication, c’est à dire téléphoner plutôt que les SMS. Redécouvrir sa créativité, qui amène à une satisfaction et une joie : dessiner, écrire, fabriquer, cuisiner, décorer, … vous allez avoir le temps pour tout cela !
Notre culture est devenue une culture du sprint qui déclenche des angoisses. Les machines nous ont éloignées des contacts réels qui ont un effet sécurisant. Les machines, la consommation au centre de nos vies, nous ont entrainés trop loin. Nous n’avons jamais été aussi confortable matériellement, et pourtant il n’a jamais eu autant de personnes angoissées. Nous nous sommes éloignées de ce qui est essentiel. L’OMS dit que le budget de la psychiatrie va être le 1er budget mondial. Le virus va nous obliger à penser à une autre culture.
Alors faîtes de ce confinement un élan positif pour la suite ! Aujourd’hui est l’Equinoxe du printemps, un bon moment pour faire germer nos graines intérieures pour qu’elles puissent grandir avec cette énergie croissante du printemps !
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